La réforme de la Chine entreprise à l'heure d'une nouvelle évolution économique mondiale
La réforme de l'économie chinoise attire de plus en plus l'attention ces derniers jours, tant au niveau national qu'international, alors que le discours prononcé par le Premier ministre chinois, Li Keqiang, lors du Forum d'été de Davos tenu plus tôt ce mois-ci, a dévoilé la feuille de route d'un nouveau cycle de réforme sur le mode de développement de l'économie chinoise. "La réforme est une locomotive pour l'économie mondiale" et "l'accélération du rythme donne une impulsion au développement", a déclaré le Premier ministre chinois, Li Keqiang, dans un article publié par le quotidien britannique Financial Times. Cette déclaration montre la détermination de la nouvelle direction chinoise à approfondir la réforme orientée vers le marché ainsi qu'à stimuler le potentiel de l'économie chinoise. Le nouveau cycle de réforme et les initiatives du gouvernement chinois interviennent à un moment propice, et sont significatifs tant pour la Chine que pour le reste du monde, notamment dans le contexte de la crise financière mondiale et d'une évolution économique à l'échelle internationale. Au cours des cinq dernières années, l'analyse et les réflexions concernant la crise financière mondiale n'ont jamais cessé, car l'impact de la crise s'est répandu à presque tous les coins du monde. Bien que Lehman Brothers se soit effondré il y a cinq ans, "nous vivons toujours dans l'ombre de Lehman", a déclaré Martin Wolf, commentateur économique en chef du Financial Times. La mondialisation pose de plus grands défis à tous les pays. Trouver des solutions pour mieux faire face à de nouvelles évolutions en un clin d'oeil, devient un élément difficile pour chaque pays mais aussi pour la communauté internationale. Depuis le début de l'année, l'économie mondiale a été confrontée à de nouveaux défis et de nouvelles contradictions, car l'économie américaine a enregistré une croissance dynamique, l'Europe sort du tunnel de la deuxième récession, et les nouveaux pays émergents et les pays en développement connaissent une croissance plus lente qu'auparavant. Dans un tel contexte, la nouvelle direction chinoise a commencé à faire avancer la réforme et a stimulé la vitalité du marché en conservant la stabilité de la politique macroéconomique, et en considérant les besoins autant immédiats que sur le long terme. Les nouvelles initiatives, d'une part, incluent l'ajustement et la modernisation industriels, le soutien à l'investissement privé, l'amélioration de l'administration et la décentralisation de pouvoir, et d'autres changements structurels et institutionnels. D'autre part, elles couvrent également les efforts visant à renforcer la zone de libre échange de Shanghai, à établir de nouvelles "ceintures économiques" dans le nord-est, le centre et l'ouest de la Chine, ainsi que dans le sud-ouest et le centre-sud des régions intérieures. Grâce à ces initiatives, la Chine, un cas spécial, a réussi à dépasser les inconvénients d'un environnement extérieur complexe, et ses décisions économiques ont généralement transformé la crise en une opportunité de développement. Comme l'a dit le Premier ministre chinois, Li Keqiang, "maintenant la nouvelle saison du miracle économique chinois, de meilleure qualité et de plus grande efficacité, est révélée". D'un point de vue international, des experts étrangers ont fait l'éloge des innovations stratégiques mises récemment en oeuvre. Selon l'économiste australien, Guo Shengxiang, les décisions stratégiques prises récemment l'une après l'autre par le gouvernement chinois pourraient être comparables à la politique de réforme et d'ouverture lancée par l'ancien dirigeant chinois, Deng Xiaoping, il y a plus de 30 ans, d'après l'étendue et l'ampleur de la réforme, ou sa présentation stratégique et l'impact international. Le représentant du FMI en Chine, Murtaza Syed, estime que le gouvernement chinois s'est engagé à prendre des réformes structurelles, faisant écho à la tendance mondiale, ce qui aide non seulement à renforcer sa propre puissance économique, mais également à réduire les différends commerciaux internationaux et à promouvoir le développement durable de l'économie mondiale