Un vice-ministre chinois exhorte les Etats-Unis à régler complètement leur problème de dette pour éviter un défaut

Publié le 13 octobre 2013 par chineenmouvement

Le vice-ministre chinois des Finances Zhu Guangyao a indiqué vendredi à Washington que les Etats-Unis devraient écouter les voix des dirigeants de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) et résoudre complètement son problème de dette publique afin d'éviter des impacts globaux négatifs. Le problème de la dette aux Etats-Unis "est devenu une préoccupation mondiale et nous espérons que les Etats-Unis sauront écouter les voix mondiales et les fortes propositions vis-à-vis des politiques en provenance des deux institutions du Système de Bretton Woods", a indiqué M. Zhu à des journalistes chinois en marge des réunions annuelles du FMI et du Groupe de la Banque mondiale. Les Etats-Unis doivent "résoudre complètement leur problème de dette et éviter de porter atteinte à l'économie mondiale", a indiqué M. Zhu, ajoutant qu'un éventuel défaut de paiement américain aura un impact considérable sur l'économie, et deviendrait "une entrave majeure à l'économie mondiale". Les discussions entre les ministres des Finances et des gouverneurs de banques centrales du Groupe des Vingt (G20) tenues pendant deux jours en marge des réunions annuelles "ont porté sur les économies avancées, notamment sur le risque d'un défaut de paiement américain", a-t-il ajouté. Alors que la paralysie du gouvernement américain entre dans sa 11e journée, Washington fait face à une autre date-butoir fiscale. Le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew avait déclaré au Congrès que le gouvernement fédéral atteindrait son plafond de dette (actuellement à 16 700 milliards) le 17 octobre, et qu'il aura à assumer un défaut catastrophique s'il ne le relève pas. Le FMI a révisé à la baisse, soit de 3,2% à 2,9%, sa prévision pour la croissance économique mondiale de cette année, et de 3,8% à 3,6% sa prévision pour la croissance économique pour 2014. La nouvelle prévision du FMI pour cette année est "plus basse que le seuil psychologique de 3%, ce qui montre que l'économie mondiale est confrontée à de graves incertitudes", a souligné M. Zhu.